Présidence de la République du Niger

Histoire des Presidents du Niger

List des présidents du Niger.
2011
Mahamadou Issoufou
7 AVRIL 2011 - 2 AVRIL 2021

Mahamadou Issoufou

Né en 1952 à Dandadji, Mahamadou Issoufou est un homme politique nigérien. Ingénieur des Mines, il débute sa carrière à la Société des mines de l'Aïr (SOMAIR, filiale d'AREVA) puis en démissionne pour créer, dans les années 1990, le PNDS-Tarayya, actuel parti au pouvoir (Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme). En 1999, il est battu au second tour de la présidentielle et devient chef de file de l’opposition politique, jusqu’en 2010. En 2009-2010, il s’oppose farouchement à la prolongation anticonstitutionnelle du mandat du président Tandja Mahamadou.

En mars 2011, il est élu président de la République du Niger. Mahamadou Issoufou est investi le 7 avril 2011 pour un mandat de cinq ans. En 2016, le peuple lui renouvelle sa confiance. Son bilan et son engagement répété à un départ du pouvoir dans le respect des règles constitutionnelles, lui valent l'attribution du Prix Mo Ibrahim en juillet 2020, qui récompense la bonne gouvernance et le leadership démocratique des dirigeants africains. Il est, en outre, élu par ses pairs le 29 juin 2019 à la tête de la CEDEAO pour un mandat qui s’est achevé en septembre 2020 et plus tard en juin 2022, il est nommé par la même institution médiateur entre l'organisation ouest-africaine et les Burkinabè. Il est également l’un des principaux promoteurs de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

En 2021, Mahamadou Issoufou crée une fondation qui porte son nom: la Fondation Issoufou Mahamadou (FIM). En mai 2022, il est désigné par le Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres à diriger une équipe de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel.

2010
Salou Djibo
22 FEVRIER 2010 - 7 AVRIL 2011

Salou Djibo

Homme politique nigérien, né en 1965 à Namaro (région de Tillabéri), Salou Djibo s’est engagé dans l’armée en 1986 et a effectué sa formation militaire à l'École des Forces armées de Bouaké en Côte d'Ivoire de 1995 à 1997. Il sort sous-lieutenant et appartient à la promotion Joseph Anoma de ladite école. Il a poursuivi sa formation militaire au Maroc et en Chine et avait servi dans les forces de l'ONU en République démocratique du Congo.

Il dirige le coup d’État militaire du 18 février 2010, qui renverse le président Mamadou Tandja, puis transmet ses pouvoirs au président nouvellement élu Mahamadou Issoufou, le 7 avril 2011. Il a résidé plusieurs années à Abuja (Nigeria), où il était président de la Task Force CEDEAO pour la libre circulation des personnes et des biens. Il a également été candidat à l'élection présidentielle de 2020 à l’issue de laquelle il obtient 2,99 % et 2 sièges à l’Assemblée nationale.

1999
Mahamadou Tandja
22 DECEMBRE 1999 - 18 FEVRIER 2010

Mahamadou Tandja

Mamadou Tandja, né en 1938 à Maïné-Soroa et mort le 24 novembre 2020 à Niamey, est un homme d'État et lieutenant-colonel nigérien. Ministre de l'Intérieur pendant la présidence du général Ali Saibou, il dirige la répression de la révolte touarègue en 1990.

À la suite de l'assassinat du général Baaré en avril 1999 et la prise de pouvoir du commandant Daouda Malam Wanké, une nouvelle élection présidentielle a lieu en novembre 1999. Tandja Mamadou y reçoit 32 % des voix au premier tour et bat l'ancien Premier ministre Mahamadou Issoufou au second tour avec 60 % des voix. Tandja Mamadou prend ses fonctions de président de la République le 22 décembre 1999.

Lors de l'élection présidentielle de novembre 2004, Tandja se représente. Au premier tour, il arrive largement en tête avec 40,7 % face à cinq autres candidats, et au second tour, il bat Mahamadou Issoufou avec 65,5 % des voix, obtenant ainsi un second mandat.

il fait voter en 2009 un référendum qui prolonge son mandat de trois ans et lui permet de se représenter à nouveau.

Le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie, présidé par le chef d'escadron Salou Djibo renverse le président Tandja le 18 février 2010. Après la présidence, il a été placé en résidence surveillée dans un premier temps puis transféré à la prison de Kollo en janvier 2011. Un mois après l'élection présidentielle de 2011 et la fin de la transition politique, la cour d'appel de Niamey rejette toutes les charges retenues contre Tandja. Les procédures judiciaires sont abandonnées et il est libéré le 10 mai 2011. Il meurt le 24 novembre 2020.

1999
Daouda Malam Wanké
11 AVRIL 1999 - 22 DECEMBRE 1999

Daouda Malam Wanké

Wanké est major de l'armée nigérienne quand il renverse le président Ibrahim Baré Maïnassara le 9 avril 1999. Le 11 avril, il se proclame président du Conseil de réconciliation nationale et est de facto chef de l'État. Daouda Malam Wanké promet de laisser le pouvoir aux civils après des élections. En décembre 1999, Mamadou Tandja est élu président de la République et Wanké quitte le pouvoir. Il meurt le 15 septembre 2004 à Niamey.

1996
Ibrahim Baré Maïnassara
27 JANVIER 1996 – 9 AVRIL 1999

Ibrahim Baré Maïnassara

Né en 1949 à Maradi, il fait des études primaires à Niamey, suivies d'une formation militaire à Madagascar et en France, avant de devenir en 1974, à l'âge de 25 ans, aide de camp du président Seyni Kountché.

En 1976, il est nommé commandant de la garde présidentielle. Deux ans plus tard, il prend le commandement de la compagnie parachutiste de Niamey. En 1984, il est chef du troisième bureau de l'état-major des forces armées. De 1986 à 1987, le colonel Maïnassara est attaché militaire à l'ambassade du Niger à Paris, avant de se voir confier le ministère de la Santé (1987-1990). De 1990 à 1992, il est ambassadeur en Algérie. En 1992, il revient au Niger pour devenir conseiller de défense du Premier ministre de transition Amadou Cheiffou (1991-1993). Après la première élection présidentielle démocratique, en avril 1993, il est nommé chef d'état-major particulier du président Mahamane Ousmane en juin de cette même année. Il renverse le président Mahamane Ousmane le 27 janvier 1996 dans un coup d'état militaire interrompant la mise en place d'une démocratie. Il fait écrire une nouvelle Constitution, destinée à conforter son pouvoir. Il organise et remporte l’élection présidentielle en juillet 1996, une élection qui soulève bien des interrogations sur sa régularité.

Ibrahim Baré Maïnassara est assassiné le 9 avril 1999 lors d’un second coup d'État orchestré par les éléments de sa garde personnelle. Il est enterré à Douméga, village natal de son père situé à 250 km de Niamey.

1993
Mahamane Ousmane
16 AVRIL 1993 - 27 JANVIER 1996

Mahamane Ousmane

Economiste de formation, Mahamane Ousmane est une figure du paysage politique né le 20 janvier 1950 à Zinder. Il fonde en 1991, année de la Conférence nationale et de l’ouverture au multipartisme, le Congrès démocratique et social (CDS). L’intéressé devient en 1993 le premier président démocratiquement élu. Il est renversé par un coup d'Etat en 1996, mené par le colonel Baaré, lui-même assassiné en 1999. Lors des élections suivantes, il termine troisième ; son soutien permet à Tandja d’être élu face à Mahamadou Issoufou. Il devient président de l'Assemblée nationale et se présente aux présidentielles de 2004, puis 2011 (quatrième place). En 2015, il rejoint le MNRD et termine 4ème aux élections de 2016 (6,25 % des voix) au premier tour. En 2016, il crée le RDR. Il s’agit de sa 6ème participation à une présidentielle. Grâce au soutien de Hama Amadou, il obtient 16,99 % des suffrages et accède au second tour avec 7 sièges à l’Assemblée nationale. Il s’incline face au candidat du PNDS Mohamed Bazoum, avec 1.985.736 voix (44,25 %).

1987
Ali Saibou
14 NOVEMBER 1987 - 16 APRIL 1993

Ali Saibou

Né le 17 juin 1940 à Dingajibanda (Ouallam), le général Ali Saïbou, est un militaire et homme d'État nigérien. Il a été désigné par le Conseil militaire suprême pour succéder à Seyni Kountché, mort en 1987. Surnommé l'« homme de la décrispation », il déclare l'amnistie générale des condamnés politiques, fait libérer tous les prisonniers impliqués dans la tentative de coup d'état d'octobre 1983, libérant également Hamani Diori et tolérant une certaine liberté d'expression. Il fait adopter en 1989, par référendum, la Constitution de la deuxième République qui le consacre comme président de la République en décembre, élu sans opposition avec 99,5 % des suffrages.

C'est le créateur du troisième parti politique du Niger, le Mouvement national pour la société du développement (MNSD) qui devient le parti unique du pays. Il meurt le 31 octobre 2011.

1974
Seyni Kountche
15 Avril 1974 - 10 NOVEMBRE 1987

Seyni Kountche

Militaire, Seyni Kountché est né le 1er juillet 1931 à Fandou (Filingué).

Comme beaucoup d’enfants de troupe de l’époque, il entre à treize ans à l'école de Kati au Mali en 1944, puis à celle de Saint-Louis du Sénégal.

Au sein de l'armée française, il sert en Indochine et en Algérie et devient sergent en 1957. Peu après l'indépendance le 3 août 1960, il intègre les nouvelles forces armées nigériennes et est promu lieutenant le 3 août 1961. Après avoir suivi l'École de formation des officiers à Paris, il devient chef-d'état major adjoint des forces armées nigériennes en 1965, puis chef d'état-major en 1973.

En 1974, il prend le pouvoir par un coup d'État, devenant ainsi chef de l'État avec le titre de président du Conseil militaire suprême.

Jusqu'à sa mort, malgré plusieurs tentatives de coups d'État, le général Seyni Kountché aura régné en maître absolu de l'État et des Forces armées, concentrant entre ses mains les trois fonctions les plus importantes du pays puisqu'il était chef de l'État, ministre de l'Intérieur et ministre de la Défense.

Vers la fin de l'année 1983, il commence à avoir des problèmes de santé qui s'aggravent. Il meurt le 10 novembre 1987 d'une tumeur au cerveau à l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière.

1960
Diori Hamani
10 NOVEMBRE 1960 - 15 Avril 1974

Diori Hamani

Hamani Diori, né le 6 juin 1916 à Soudouré est un enseignant et un homme d'État nigérien. Figure de l'indépendance du pays et premier président de la République en 1960, il est l'un des artisans de la création de la francophonie, dont l'Agence pour la coopération culturelle et technique. Après ses études de formation de professeur à l'École normale William-Ponty (École normale fédérale de l'AOF), à Dakar (Sénégal), il travaille en tant que professeur dans les écoles régionales de son pays 1936-1938, puis fut instructeur de langue Zarma et Haoussa à l'Institut des études d'Outre-mer à Paris.

En 1946, il est l'un des fondateurs du Parti progressiste nigérien (PPN), branche locale du Rassemblement démocratique africain (RDA).