Le développement des infrastructures constitue un levier pour booster l’économie de notre pays. Nous nous investirons dans la réalisation des programmes d’infrastructures économiques permettant de développer les services de transport, d’énergie et de télécommunications.
Infrastructures et Services des Transports
Au niveau des infrastructures de transport, l’ambition est de lever les contraintes qui se posent aussi bien au niveau routier, ferroviaire qu’aérien.
Pour les routes, Nous envisageons la mise en œuvre d’un programme de développement du réseau routier afin de relier les différents chefs-lieux de départements aux communes et régions du pays. L’objectif est de poursuivre le désenclavement interne, externe et des zones de productions et d’améliorer la mobilité des personnes et des biens. De même, afin de protéger notre patrimoine routier, l’efficacité du programme d’entretien routier sera améliorée.
Pour ce qui est des infrastructures ferroviaires, nous travaillerons avec les partenaires pour la réalisation de la boucle ferroviaire Cotonou-Niamey-Ouagadougou-Abidjan et des tronçons de chemin de fer reliant le Niger à la République Fédérale du Nigeria. Dans un contexte de libre échange continental, Nous développerons aussi des infrastructures d’acheminement des produits embarqués par voies ferroviaires avec notamment la construction des ports secs.
En plus des infrastructures, Nous mettrons en œuvre un programme de formation, de sensibilisation des acteurs avec l’objectif de réduire de 25% les accidents de circulation routière au Niger, d’ici 2026. Les conditions de renouvellement de notre parc automobile seront créées et les aéroports de Maradi, Tahoua et Zinder seront modernisés.
Energie
Au niveau du secteur de l’énergie, le développement des infrastructures vise l’amélioration du taux d’accès à l’électricité et la promotion de l’énergie de cuisson propre. Notre engagement consiste à porter le taux d’accès des ménages à l’énergie à 30% à l’horizon 2026 à travers plusieurs actions majeures, notamment :
L’opérationnalisation du programme de développement de production et de transport d’énergie par la mise en service de la centrale hydroélectrique de Kandadji
La construction des lignes d’interconnexion régionale et sous-régionale en vue d’assurer la disponibilité de l’énergie abordable et durable
La construction de la 1ère phase d la centrale thermique de Salkadamma de 200 Mégawatts
La construction de deux nouvelles tranches de 25 Mégawatts chacune à la Sonichar
La construction des centrales solaires photovoltaïques de 10 à 50 Mégawatts dans les régions du pays. Pour ce cas spécifique du solaire, l’objectif est d’améliorer sa part dans le mix énergétique d’au moins 15% en 2026.
Ces efforts vont contribuer à répondre à la demande à la demande des ménages et à maintenir le gain de compétitivité de l’économie nationale en rendant l’énergie abordable, durable et disponible.
Le développement des infrastructures énergétiques vise également la promotion de l’énergie de cuisson propre. L’objectif étant de lutter contre la déforestation et la dégradation du couvert végétal. Les principales actions comprennent la vulgarisation des foyers améliorés et la promotion de l’utilisation du gaz butane. D’autres actions de substitution du bois seront développées par la production du charbon minéral et sa transformation en briquette afin de proscrire toute coupe de bois. A cet effet, il est prévu :
La restructuration et la réhabilitation de la Société Nigérienne de Carbonisation du Charbon Minéral
La construction d’une unité de production de 50.000 tonnes de briquettes de charbon carbonisé par an à Tchirozérine
La construction d’une unité à Salkadamma d’une capacité de 100.000 tonnes par an.
Poste et télécommunications
Le développement des infrastructures de télécommunication va davantage contribuer à l’accès à des services de qualité sur l’ensemble du territoire. Notre ambition dans ce secteur est d’améliorer significativement les taux de pénétration du mobile et de l’internet haut débit. Ainsi, le processus d’installation et de réhabilitation intégrale des infrastructures de la Télévision Numérique Terrestre ainsi que de l ’extension de la fibre optique se poursuivront, ce qui permettra de :
Faire du Niger un carrefour d’interconnexion en matière de fibre optique de la sous-région, moderniser le domaine de la gouvernance à travers e-Gouvernement ;
Connecter le monde rural à travers l’accompagnement des structures et institutions de l’Etat à la réalisation de leurs e-stratégies
Désenclaver numériquement les villages administratifs du Niger, promouvoir l’usage des e-services en zones urbaines et rurales pour booster notamment l’inclusion financière
Créer un environnement favorable au développement local du contenu numérique et l’accompagnement des start-ups locales.
Nous veillerons aussi à la mise en œuvre de la Politique de Développement du Numérique Niger 2021-2030 et la Stratégie Cyber Sécurité.
Dans le domaine de la poste, Notre vision est de faire du secteur postal, un secteur performant et dynamique qui facilite les échanges et l’inclusion financière, tout en contribuant à la réalisation des objectifs de la stratégie de développement durable et de croissance inclusive. Pour ce faire, les principales actions comprendront :
L’adoption d’une loi postale qui prend en compte le nouvel environnement postal
La réforme de l’opérateur historique Niger Poste, et
La création de la microfinance Poste Finances.
L’objectif de transformation de notre économie suppose également la mise en œuvre des projets structurants notamment l’achèvement et la mise en exploitation du Barrage de Kandadji, l’exploitation des chaines de valeur dans l’agriculture et l’élevage et l’exploitation de notre potentiel économique à travers le programme « Une Région, une Industrie ».
Les efforts en matière d’infrastructures routières ont permis d’améliorer sensiblement les indicateurs d’effet du domaine.
Ainsi la densité routière est passée de 11,23 km/km2 en 2020 à 11,29 km/km2 en 2021 traduisant une légère progression du réseau. Quant à l’indice d’accessibilité rurale (IAR), il est passé de 37,2% en 2020 à 37,5% en 2021. Cela traduit qu’environ 62,5% de la population rurale n’a pas encore accès à une route praticable toute l’année dans un rayon de 2 kilomètres. Les défis sont donc encore grands en matière de désenclavement des zones rurales.
Le renforcement des capacités de production et de distribution de l’énergie électrique a contribué à l’amélioration de l’accès des ménages.
Au total, 127 localités dont 9 localités par les systèmes autonomes ont été électrifiées. De même, 52.962 nouveaux abonnés ont été raccordés au réseau électrique. Globalement, le taux d’accès des ménages à l’électricité s’est amélioré de 14,7% en 2020 à 15,5% en 2021. En outre, la stabilité du réseau s’est également améliorée. A titre illustratif, l’indice de fréquence des coupures (SAIFI) s’est établi pour le cas de Niamey à 160 contre 184 en 2020. De même, l’indice de durée moyenne de coupures (SAIDI), affiche une durée totale de 127h17mn contre 159h18mn en 2020.
L’accès aux services de télécommunications a également été amélioré comme le montre l’évolution des principaux indicateurs.
Ainsi, le taux de pénétration est passé de 54,28% en 2020 à 57,99% en 2021, soit une progression de 3,71 points de pourcentage. Tout de même, le taux de couverture nationale est resté pratiquement stable par rapport à sa valeur de 2020 (92,19%). Relativement aux services de l’internet, le taux d’accès s’établit à 31,2% en 2021, soit une augmentation d’un (1) point de pourcentage par rapport à sa valeur de 2020.